6.6.07

travailler plus pour gagner plus?

La dure loi du marché du travail ne m'épargne pas... Devant la difficulté à trouver un emploi dans le secteur culturel j'ai dû accepter un travail dans le secteur marchand: inintéressant mais bien payé. J'avais établi comme principe de départ de ne pas travailler à plein temps pour me permettre de continuer la recherche d'emploi et également de rester active (bénévolement au moins) dans le milieu culturel associatif local. Mais à la première proposition financièrement intéressante, j'ai cédé et accepté le temps plein. J'ai donc établi comme (nouveau) principe de ne pas faire d'heures supplémentaires afin de tenir ce travail pour ce qu'il est : un moyen de remplir le frigo. Depuis deux semaines j'ai fait 18h supplémentaires: surplus de travail. ... Le lot quotidien de quantité d'étudiants et de jeunes diplômés qui voient leur énergie et leurs compétences détournées de leur ambition initiale. Mais selon la nouvelle philosophie en vogue, ils atteignent la plus haute des ambitions: gagner plus d'argent! Quelqu'un a t'il pensé à nous proposer de travailler mieux?

28.5.07

60 ans et toujours vert?


Cannes... pendant dix jours, on n'entend que paillettes, stars et strass, fêtes et champagne, glamour et palmiers... Au point de douter de la qualité de cette manifestation de l'industrie culturelle cinématographique.

Finalement, c'est le cinéma qui sauve Cannes. La qualité du palmares nous rappelle que ce festival promeut des films exigeants aussi bien sur le contenu que sur la forme. La seule chose qui permet au festival d'atteindre cet âge c'est son exigence.

Contrairement à la tendance actuelle de l'évènementiel et de l'effet d'annonce (au chateau de Versailles par exemple...), c'est l'art lui même qui constitue les fondements de toute action culturelle, un bon enseignement à retenir.

20.5.07

Et les grands alors?

Lorsque vous entrez dans une exposition, quels choix avez-vous pour vous aiguiller dans les diverses œuvres présentes ? Ramasser tous les bouts de papiers qui vous narrent les biographies des artistes, les rappels au contexte historique et artistique, l’analyse des œuvres elles-mêmes. Vous pouvez également avoir tous ces contenus sur audioguides, bornes « interactives », ou par un guide en personne.

Mais dans tout ça quelle place avez-vous ? Le visiteur adulte n’est vu que comme passif.

L’attention des structures culturelles vis-à-vis de leurs publics va grandissant depuis 20 ans, elles ont ainsi pour la plupart dédié une part de leur budget à la création de postes spécifiques. Mais bien souvent « service des publics » rime avec « service éducatif », pourquoi ?

Il est indispensable pour tout médiateur d’agir en direction du public des enfants. L’espoir affirmé des acteurs culturels est d’influer sur la formation de l’individu à ce stade, dans l’espoir de retombées positives à long terme. L’enfant est dans une période d’apprentissage, il est habitué à être stimulé par des choses qu’il ne connaît pas, et donc à priori plus ouvert à la découverte. De plus, c’est un public facile à trouver (à l’école ou dans les structures de loisirs) et dont on connaît assez sûrement l’état des connaissances. A partir du programme scolaire (sans anticiper sur la stimulation au sein de la famille) on peut établir quelles compétences et quelles connaissances sont censées posséder un enfant en fonction de son âge, il est donc relativement aisé de concevoir une médiation spécifique. Le dernier avantage enfin est que pour chaque enfant on touche potentiellement sa famille.

Mais les adultes, comment s’adresser à eux ? Où les trouver ? Les lieux, les activités, les connaissances sont multiples. Même en tentant de restreindre à des groupes sociaux définis (une entreprise, un quartier, un club...), il est difficile d’anticiper leur attitude face à une stimulation inconnue.

La solution la plus courante est de passer par le verbe : livrets d’aide à la visite, visite guidée... rassurants pour les acteurs culturels comme pour les visiteurs, avec l’espoir que malgré la passivité l’un d’entre eux soit véritablement touché. Les services des publics de structures culturelles peuvent-ils remettrent en question des pratiques tellement ancrées dans leurs mœurs ? Dans quelle mesure le public adulte accepterait t-il d’être mis dans une situation de participation collective ou de manipulation d’un matériau, par exemple ?

Il est nécessaire de se poser la question, car aujourd’hui, la médiation vis-à-vis des publics jeunes atteint ses limites : l’influence de l’environnement familial et en particulier des parents dans l’ouverture des enfants au monde de l’art reste prédominante, c’est donc tous les membres de la famille que nous devons chercher à atteindre et à toucher.

13.5.07

Des raisons d'agir

Cassandre initie un mouvement de reflexion sur la place de l'art dans notre société à venir, après le "virage" qu'elle vient de prendre. Je ne pourrais malheureusement pas y participer, mais je vous invite à vous rendre à ces deux rendez-vous, ne serait-ce que pour prendre la mesure de la capacité de mobilisation du secteur culturel.

Extrait du mail reçu:

Nous vous invitons à deux réunions publiques autour de ces «Raisons
d’agir» :
- Le 14 mai, à 20 h, au Lavoir Moderne Parisien, dans le cadre des
Agoras de la Goutte d’Or ;
- Le 18 mai, à 20 h, au couvent des Récollets, autour de la lecture de
fragments de «L’Esthétique de la résistance» de Peter Weiss, par
Laurent Grisel.

L’équipe de Cassandre/Horschamp

Réservations indispensables : 01 40 35 00 98

Lavoir Moderne Parisien : 35, rue Léon, 75018 Paris. Métro
Château-rouge ou Marcadet-Poissonniers.

Couvent des Récollets, 148, du faubourg St-Martin, 75010 Paris. Métro
Gare de l’Est

8.5.07


Vas t’on voir le lent délitement du soutien de la culture par l’Etat ces cinq prochaines années ? Le clientélisme se développer à outrance ?

Dans tous les cas les capacités de questionnement, d’étonnement, de décalage des œuvres d’art nous seront indispensables pour continuer à rêver.







Agueda Lozano Naissance du rêve 2003

2.5.07

Cassandre

Voici un mail reçu de Cassandre Horschamp:

"Bonjour,

Pardon pour ceux qui disposent déjà de ces informations, mais l'instant
est évidemment crucial !
Voilà donc, réunis en quelques liens dans cet e-mail, les éléments que
nous pouvons mettre à votre disposition pour les faire circuler et
contribuer à ouvrir publiquement le débat sur la place de l'art et de
la culture dans les projets politiques.

Les motivations de l'APPEL de Cassandre/Horschamp pour l'art et la
culture dans les programmes politiques :

http://horschamp.org/article.php3?id_article=1979


L'APPEL pour l'art et la culture dans les programmes politiques :

http://horschamp.org/article.php3?id_article=1826


Le document analytique sur les programmes culturels des candidats du
premier tour (format pdf) :

http://horschamp.org/IMG/pdf/Ils-en-ont-parle.pdf


Les actes de la rencontre du 16 mars au Théâtre des Bouffes du Nord
(format pdf) :

http://horschamp.org/IMG/pdf/Actes_APPEL-2.pdf


Et aussi deux liens concernant d'autres interventions plus larges mais
reliées à cette question :


La ligue des droits de l'Homme :

http://www.ldh-france.org/actu_derniereheure.cfm?idactu=1445


Ariane Mnouchkine :

http://www.dailymotion.com/perso-antisarko/video/x1fjot_ariane-
mnouchkine-antisarko

-----------------

Cassandre/Horschamp, Cité européenne des Récollets, 150 rue du Faubourg
Saint-Martin 75010 Paris.
E-mail : cassandre@horschamp.org - Tél.: 01 40 35 00 98.

Cassandre porte depuis 1995 les valeurs d'un art en prise avec la
société dans la lignée des combats de l'après-guerre, fait avancer les
idées et lutte contre l'endogamie. Notre travail est celui d'une «
nouvelle critique » qui ne se contente pas de juger l'« objet », mais
appréhende le geste de l'art en prenant en compte la relation à
l'histoire, aux populations et aux lieux. Visitez le site Horschamp :
www.Horschamp.org, mettez-vous même vos informations en ligne sur
Passeurs: www.passeurs.org, recevez microCassandre chaque mois. Et,
bien sûr, abonnez-vous à Cassandre, la revue papier."

29.4.07

La culture attend toujours un projet politique...

Dans ce second tour de présidentielle, sans surprise c'est le PS qui apporte le plus d'intérêt à la politique culturelle. Cependant, je ne partage pas l'enthousiasme d'André Rouillé dans son édito de Paris-art.com: au même titre que tous les candidats à la présidentielle, représentatifs de la classe politique aujourd'hui, Ségolène Royal n'a pas de réelle ambition culturelle.
L'héritage du ministre Lang est trop lourd à porter pour la gauche: le PS ne se sent pas le droit de le remettre en question sachant l'aura positive qu'il possède encore dans le milieu culturel. Dans ces années 80, L'Etat s'est ouvert à de nombreuses formes de cultures jusque là "underground" et a ainsi renouvellé sa place au sein du milieu culturel. Ce nouveau soutien a réellement permis de développer les initiatives de qualité, dans tous les genres culturels et également de professionnaliser nombre d'acteurs culturels.
Cependant, aujourd'hui cette place de l'Etat commence de nouveau à être remise en question. Daniel Templon disais récemment sur France Culture que l'Etat ne devrait agir que dans une validation d'oeuvres et d'artistes nés de l'initiative privée, un aboutissement et non pas en être l'initiateur ou le commanditaire même. Ce serait une telle perturbation dans la politique culturelle actuelle que je ne crois pas que ce soit réaliste aujourd'hui.
Il ya également pour le public un problème de perte de repères, ne sachant que reconnaître comme de l'art : des graf' aux performances, du Kabuki au hip-hop. Tout peut l'être comme ne pas l'être, là est la difficulté.
Il y a surtout un grand besoin d'ambition et d'homogénéité de la politique culturelle de notre pays, de créer des passerelles entre tous les éléments d'une société en adéquation avec sa culture passée comme présente: un enseignement artistique construit (voir à ce sujet le dernier chapitre de cet ouvrage); des intermittents, des artistes plasticiens mais aussi des acteurs culturels; des structures culturelles publiques et privées; et enfin des médias.
Cela les programmes de nos présidentiables le traitent comme un patchwork: dissociant complètement la résolution du conflit des intermittents de l'éducation artistique, le soutien aux artistes de la redevance audiovisuelle.
Aujourd'hui en politique, la culture ne vaut pas pour elle-même mais pour
des gains économiques, un effet de vitrine ou du "lien social".

19.4.07

Réponse de Nicolas Sarkozy au FRAAP

Mieux vaut tard que jamais!

Sans beaucoup de nouveautés par rapport à son programme, la réponse a le mérite d'exister...

17.4.07

A l’extrême droite : le maître et l’élève.

Contrairement à ce que j’attendais, le programme du Front National possède un véritable chapitre consacré à la culture, avec des propositions très concrètes. Bien entendu ils veulent renforcer le contrôle du public sur les structures culturelles avec des obligations de rendement (où on retrouve M. Sarkozy) et veulent défendre fortement le patrimoine, ils font également entrer l’exception culturelle dans le thème de la préférence nationale (instauration de quotas, par exemple). Ils ont par ailleurs des propositions que l’on peut confondre avec l’extrême gauche : abolition de la loi DADVSI et instauration de la licence globale, baisse des tarifs voire gratuité (on ne sait pas sur quels critères) à l’entrée des structures culturelles, remise en cause des grands groupes de médias attachés à des entreprises liées avec l’Etat.

Philippe de Villiers est beaucoup plus prévisible : la culture n’est présente qu’à travers l’enseignement d’un certain patriotisme dans un refus catégorique du multiculturalisme, quel qu’il soit.

A travers leur programme on peut voir combien le Front National est sorti, dans sa communication, du vocabulaire xénophobe encore utilisé par M. De Villiers mais également combien, en traitant tous les sujets, il cherche ainsi à se donner la mesure d’un grand parti capable de gouverner le pays.

14.4.07

la politique culturelle sur France Culture

France Culture présente un dossier sur la culture dans la campagne présidentielle avec un cycle d'émissions sur la politique culturelle française depuis l'après guerre. A écouter ou à podcaster!!