Le but à atteindre : 1% du PIB
José Bové propose de porter à 1% du PIB le budget consacré aux arts et à la
Culture et Marie-Georges Buffet promet d’atteindre ce budget au rythme de 10% d’augmentation par an ; Dominique Voynet et Olivier Besancenot, eux, ne précisent ni de combien ni comment ils vont l’augmenter.
Le temps de cerveau disponible
José Bové propose d’augmenter la redevance tout en modulant son niveau en fonction des revenus. Il entend également supprimer la publicité sur le service public et taxer la publicité sur les chaînes privées afin d’abonder les ressources de l’audiovisuel public tout comme ses collègues, Marie-Georges Buffet, Dominique Voynet et Olivier Besancenot. Pour la redevance il semble en effet judicieux de la moduler selon les revenus et les parts du foyer, la taxation des recettes publicitaires (déjà présente dans le projet socialiste) est également une bonne chose. En espérant que cela suffise à compenser la perte des recettes publicitaires, il semble difficile que cela permette en plus d’investir dans de nouveaux programmes de qualité.
The Wild Wild Web
Marie-Georges Buffet : « La révision de la loi concernant Internet afin de préserver la copie privée, le droit à l’échange libre, la rémunération des auteurs et des artistes par la mise en place de plates-formes publiques de téléchargement et la taxation des activités commerciales. ». En plus de cette plate-forme, José Bové propose d’abroger la loi DADVSI, tandis que la rémunération des auteurs se fera par une contribution des fournisseurs d’accès à Internet.
Comme le souligne très bien Maître Eolas la loi DADVSI suit une directive européenne et ne peut donc pas être abrogée (pour contrarier également Olivier Besancenot), de plus il est nécessaire de prendre en compte les nouvelles implications du droit d’auteur et de la propriété intellectuelle avec les nouvelles technologies (p2p, etc...).
Le débat sur la licence globale n’est pas tranché, hésitant entre une sorte de forfait mensuel dont le montant dépendrait du poids de fichiers téléchargés (un peu comme nos forfaits de téléphones portables) avec ensuite une redistribution à partir des SFAI vers la SACEM, SPEDIDAM et éditeurs, comme lorsque vous achetez un CD à la FNAC, et par ailleurs des craintes sur le contrôle des paiements et la possibilité de reproduire le système de répartition. Sur ce sujet, j’avoue que je ne suis pas spécialiste et je suis tout à fait ouverte à des contributions extérieures.
La diversité culturelle
Seuls le parti des verts et le parti communiste ont pris en compte la dimension internationale de la culture au travers de la convention sur la diversité culturelle de l’UNESCO. Marie-Georges Buffet précise même : « La France (...) défendra résolument l’exception culturelle au sein de l’OMC et la prééminence des principes de la convention UNESCO sur les règles de l’OMC. » La question de la place de la culture dans le marché mondial doit en effet impérativement être réglée et il est nécessaire de veiller à ce que l’action culturelle ne soit pas traitée comme tout commerce de service aux personnes par l’OMC.
Etonnamment beaucoup de candidats d’extrême gauche ne placent pas la culture ni au centre, ni en périphérie de leur programme. Leur politique culturelle (somme toute assez semblables entre elles) apparaît au détour d’une interview ou de discours. Seuls les Verts et le Parti Communiste y consacrent une part conséquente de leur programme (plus que l’UMP, le PS ou l’UDF, par exemple). C’est pourquoi vous noterez l’absence de Mme Laguillier pour Lutte Ouvrière dans ce post, n’ayant pu trouver d’informations sûres et précises à propos de ses propositions culturelles. De là à penser que la culture n’est pas considérée comme essentielle dans une politique populaire...
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